Les 12 mythes qui pourraient ruiner votre golf

Tom Wishon

Mythe #6

Plus votre élan est rapide, plus votre tige doit être rigide

J’ai plusieurs fois indiqué dans ce livre qu’un bon "clubmaker" doit à un moment où à un autre mesurer votre vitesse d'élan. Une des raisons de faire cela est de restreindre ou plutôt de circonscrire les possibilités de tiges à ceux qui ont la flexibilité approprié pour cette vitesse. Vous pourriez alors conclure que cela suffit si vous avez une vitesse plus élevée vous prenez un "shaft" plus rigide et si votre vitesse est plus basse vous prenez un "shaft" plus flexible. Mais ceci est inexact. La mesure de la vitesse n’est que le début du processus d'analyse (fitting) de la tige et si cela est fait correctement et que les autres éléments qui permettent de déterminer quel sera votre meilleure tige font l’objet d’une analyse sérieuse, vous pourrez fort bien finir avec un "shaft" qui sera très différent de celui auquel vous auriez pensé à l’origine.

Parmi les choses que vous apprendrez ici, il y a les éléments suivants :

  • La lettre du flex imprimée sur votre tige n’a aucune signification
  • La tige ne réagit pas comme un fouet pour envoyer la balle sur le fairway

Mais alors, si ce n’est pas la flexibilité de la tige qui envoie la balle sur le "fairway", à quoi sert-il ? Et, bien, ce qui ressemble à un effet de fouet n’a pas du tout comme origine la tige elle même. En fait, le rôle du flex apparaît quand le golfeur relâche l’armement de ses poignets pendant le downswing. C’est à ce moment là que la flexibilité ou la fermeté de la tige font leur travail. Le rôle du profil de flexibilité d’une tige est de travailler en conjonction avec le désarmement de vos poignets (et aussi avec le "loft" du bâton son centre de gravité, si votre angle d’attaque est positif, négatif ou neutre) pour déterminer l’angle final d’envol, la trajectoire et la back spin de votre coup.

La flexibilité a également un effet important sur les sensations produites par le bâton avant et pendant l’impact. Les sensations produites pas le profil d’un "shaft" sont un élément très important du "fitting" pour beaucoup golfeurs. Mais, pour le moment, concentrons-nous sur la question du relâchement des poignets.

Quand vous commencez le downswing, et tant que vos poignets restent armés, vos bras et le bâton évoluent tous les deux à la même vitesse angulaire. Puis, quand vous commencez à relâcher les poignets, les bras se mettent à ralentir alors que le bâton accélère. La tête du bâton qui était en retard sur la tige réagit maintenant au ralentissement de vos bras et est projetée à grande vitesse. Ceci à pour effet de courber la tige vers l’avant, ce qui augmente le "loft" au moment de l’impact, si on a un relâchement tardif, et, en conséquence, augmente le "spin" et l’angle d’envol de la balle, avec, au final, une influence sur sa trajectoire, et donc, sur sa distance en vol.
De ce fait, la même vitesse d'élan à l’impact peut être produite de plusieurs manières différentes. Ainsi, considérons trois golfeurs.

  • Le premier désarme très tôt les poignets dans le downswing
  • le second au milieu
  • le dernier très tard.

Le golfeur qui relâche très, trop, tôt verra sa tige se courber vers l’avant trop tôt, ce qui aura pour effet qu’il reviendra en arrière et sera, à l’impact, redevenu, rectiligne, sans effet particulier sur la trajectoire.

Mieux vaut être comme le second golfeur qui relâche ses poignets au milieu du downswing, et, mieux encore, est d’être le troisième golfeur qui relâche tout à fait à la fin du downswing, quelques centièmes de secondes seulement avant l’impact.

En résumé, plus on désarme les poignets tard, plus le "shaft" aura un effet marqué sur l’envol de la balle. Néanmoins, chacun des trois golfeurs décrits pourrait avoir exactement la même vitesse d'élan à l’impact ! Pensez-vous qu’ils devraient, pour autant, tous utiliser la même tige ? Non, bien sûr.

Mais il y a plus.

  • Pour vraiment obtenir la tige qui convient pour vos bâtons vous devez également examiner la façon dont vous opérez la transition entre la fin du "backswing" et le début du "downswing" soit douce, moyenne ou en forte.
  • Comment est votre tempo et votre accélération, agressif ou doux également dans le downswing.
  • Quelle est votre régularité dans la réalisation de ces différents points.

Faites entrer ces différents facteurs dans l’équation de votre élan. introduisez, aussi, le moment où vous commencez à désarmer, et, alors seulement, votre "clubmaker" expérimenté pourra sélectionner votre tige optimal pour votre type d'élan.

De dire simplement que telle vitesse X = telle tige Y c'est pas assez pour bien cibler la bonne tige.

Maintenant posons-nous encore une question avant de passer au mythe suivant. 
Quand vous avez acheté vos bâtons dans un grand magasin d'équipement de golf, combien de ces
facteurs très spécifiques de votre élan ont-ils été analysés en dehors de votre vitesse de d'élan ?

Mais, peut-être, devrais-je présenter cela autrement : était-ce alors votre jour de chance ?

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